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PORTRAIT D'ALUMNI : STEPHANE BESNIER ISG PROMO 91 DIRECTEUR OPERATIONNEL DES VILLAGES DE VACANCES PRO BTP GROUPE
FD : Bonjour Stéphane, pouvez vous nous parler de votre parcours professionnel depuis votre sortie de l'ISG ?
Stéphane Besnier : Bonjour Florence, diplômé du cycle multinational de l'ISG en 1991, on peut dire que mon parcours a été multi-dimensionnel : j'ai travaillé dans des secteurs d'activité très variés, eu la chance d'exercer des métiers différents, au sein d'entreprises de tailles diverses et dans des environnements culturels et multi-culturels très dissemblables. J'ai exercé pour des entreprises françaises et anglo-saxonnes avec des collègues de toutes les nationalités.
Même si je travaille désormais dans le tourisme depuis 18 ans, j'ai commencé dans les études marketing pour l'industrie pharmaceutique, puis j'ai continué dans l'industrie agro-alimentaire, puis l'aviation d'affaires. Après avoir travaillé pendant 14 ans pour le numéro 1 du tourisme dans le monde, je travaille depuis un peu plus de 3 ans et demi dans le secteur "vacances" d'un groupe de protection sociale paritaire.
Au sein de mes différentes expériences professionnelles j'ai pu développer des compétences complètes, à la fois transverses et métier, pour évoluer vers du management général : en finance (contrôle de gestion et comptabilité notamment en milieu industriel), en organisation et processus, en informatique dans les services et le tourisme, en gestion et production de l'offre d'un Tour Opérateur, en développement commercial, en RH et en exploitation hôtelière.
Même si l'un des fils conducteurs de mon parcours est l'optimisation et l'efficacité opérationnelle, ma créativité naturelle m'a poussé vers le développement et les projets. Et, mon goût pour les responsabilité m'a amené à prendre des postes de management d'équipes.
C'est en saisissant des opportunités que j'ai pu évoluer et construire un parcours aussi riche et que solide, tout en développant de grandes qualités d'adaptation.
FD : Quelle est votre actualité aujourd'hui ?
SB : Je travaille dans un secteur qui subit directement les conséquences de la crise sanitaire : les voyages à l'étranger constituent actuellement un défi, tant pour le voyagiste que pour le client, du fait des règles sanitaires au départ et au retour. Et, l'hôtellerie de loisirs fait partie des secteurs non essentiels.
Les séquences de confinement et de restrictions dans les déplacements ou les services offerts comme la restauration ont littéralement impacté notre secteur et mis en danger ses entreprises. Quand on exploite des villages de vacances et des Clubs de vacances, notre métier est la convivialité et la proximité, le lâcher prise et les souvenirs de vacances. Tout le contraire de la distanciation sociale !
De part mes fonctions, mon activité actuelle est concentrée autour de la gestion de la crise sanitaire et de ses effets pour jouer la survie de mon entreprise et des projets pour préparer la sortie de crise et retrouver la voie du développement.
FD : Quels sont les enjeux principaux qui occupent vos journées actuellement ?
SB : Depuis presqu'un an, mes semaines de travail sont devenues une véritable course de fond.
Je passe beaucoup de temps en réunions et en concertation pour gérer la crise sanitaire. Avec mes équipes et mon patron, nous préparons et décidons de mesures défensives pour continuer à préparer notre entreprise à affronter la crise et à réduire au maximum la voilure.
Mais, nous préparons et décidons également les mesures offensives pour choisir les vents porteurs et préparer l'avenir et le retour du temps du développement de notre activité.
FD : Vous avez fait l'ISG. Feriez-vous le même choix aujourd'hui et pourquoi ?
SB : Oui, certainement !
A l'époque, je voulais faire le cycle international pour me former, voyager, découvrir le monde et m'ouvrir vers d'autres cultures.
Par ailleurs, dans les brochures de l'école à l'époque, l'illustration du parcours de formation en 2 triangles rectangles tête-bêche, permettant de montrer l'évolution temporelle de la part décroissante de la théorie au profit de la part croissante de la pratique, me semblait pertinente. En tout cas, cette illustration correspondait à mon besoin et à l'idée que je me faisais de ma formation et de mon passage de la vie étudiante à ma vie de praticien.
J'ai vécu le cycle international comme une formidable école de la vie : faire le tour du monde à 20 ans tout en démarrant ma vie de jeune adulte et en y faisant mes études.
Imaginez : vous avez 20 ans. Vous démarrez votre vie de jeune adulte et vous débarquez en à Pékin, en Chine populaire, un an jour pour jour après les événements de Tian An Men. C'était très fort. La Chine était à l'époque très différente de celle que nous connaissons aujourd'hui.
Mais, ce parcours a démarré aux Etats-Unis où j'ai effectué ma rentrée en seconde année.
Après avoir habité et étudié le "business" à New-York pendant 1 semestre, j'ai effectué un séjour à Séoul pour aborder les problématiques du développement commercial. Ensuite, je suis parti habiter et étudier à Tokyo pendant 3 mois pour y découvrir la culture japonaise et apprendre à commercer avec ce pays incroyable. Puis, j'ai poursuivi mon parcours en participant à des séminaires universitaires à Pékin, Shanghai et Canton. J'ai terminé ce parcours avec des séminaires à Hong-Kong et à Singapour. Ces séminaires avaient pour but de nous initier et de nous faire appréhender les problématiques de développement entrepreneurial dans ces pays aussi lointains physiquement que culturellement.
Autant de rencontres et de chocs culturels qui vous marquent et vous font grandir quand on est jeune adulte. J'en garde des images et des souvenirs incroyables, des rencontres fortes, sans parler du renforcement de mon goût pour les voyages et l'aventure !
Imaginez : assister à la chute du mur de Berlin depuis New-York, voilà un moment aussi fort qu'irréel. Découvrir un New-York dangereux et exaltant, dont le maire de l'époque était afro-américain. Visiter la Cité Interdite avec une poignée de camarades et personne d'autre parce qu'à l'époque les Chinois voyageaient peu. Grimper sur la muraille de Chine ou découvrir le vieux Shanghai sans Pudong qui n'existait pas. Pour terminer à Hong-Kong encore gouverné par les Anglais.
Autant d'images à jamais gravées dans ma tête. Autant de souvenirs que j'ai pu accumuler grâce à l'ISG.
A l'ouverture sur le monde, l'ISG m'a aussi apporté une solide formation de base à la fois théorique et pratique : des modules sur la gestion des entreprises en France et sur le développement commercial à l'export, un projet à réaliser en équipe et un stage de fin d'études long pour mettre en pratique les apports théoriques et développer des compétences en conduite de projet.
Je me souviens qu'au début de ma carrière professionnelle, les étudiants de l'ISG avaient une image assez valorisante : des étudiants débrouillards.
Pour moi, c'était déjà une grande qualité et une énorme compétence. Un redoutable atout pour être un bon manager. Aujourd'hui, je ne peux que le confirmer.
Enfin, si je devais choisir une école en 2021, ce serait probablement à nouveau l'ISG : un master 2 accrédité nationalement et internationalement et un corps professoral comprenant de brillants enseignants-chercheurs comme Guillaume CARTON, notamment, une formidable expérience de terrain et une prise de recul académique, de quoi former les futurs managers.
Et, parce que l'ISG m'a aussi donné le goût de poursuivre mes études pour continuer à mettre en perspective mes observations et créer de la connaissance à travers des travaux de recherche en sciences de gestion.
FD : Auriez-vous une anecdote sur votre vie étudiante que vous auriez envie de partager ?
SB : Une seule? Non. Certainement pas. Je n'en citerais que 2 en Chine.
A l'époque, il y avait 2 Yuans différents : l'un pour les étrangers (le FEC pour Foreign Exchange Certificate) et l'autre pour les Chinois (le RMB pour Renminbi ou monnaie du peuple). Etudiants invités, nous avions le droit aux deux. Le Yuan pour étranger vous donnait le droit d'aller acheter des produits dans certains magasins. Il représentait un précieux sésame, très convoité.
Si officiellement la parité entre les deux monnaies était de 1 pour 1, il était possible d'avantageusement échanger des FEC pour des RMB au marché noir... Il n'a pas fallu longtemps à des étudiants en école de commerce pour comprendre la marche à suivre et ainsi augmenter leur pouvoir d'achat... Une leçon de sur la théorie de l'offre et de la demande...
L'autre anecdote concerne notre séjour à Fudan Daxue (la prestigieuse université chinoise située à Shanghai). Je me souviens que nous étions réveillés tous les matins par les hauts parleurs qui jouaient de la musique militaire et portaient la propagande officielle du Parti à 06h00 tous les jours. Ça m'a donné une autre perspective du monde.
FD : Le réseau Alumni de l'ISG est vaste. A-t-il été important dans votre vie personnelle et professionnelle ?
SB : J'ai décroché mon premier job, grâce à un camarade de promotion qui avait organisé un dîner chez lui avec ses collègues. Nous avons longuement échangé avec eux. Le lendemain, je recevais un appel de l'une d'entre eux. Elle devait devenir ma responsable.
Bien des années plus tard, lorsque je me suis marié, j'ai choisi un autre camarade de promotion pour témoin.
Autrement dit, j'ai gardé des amis très proches parmi mes camarades de promotion. Je crois que nos années d'études nous ont permis de nouer des liens d'affection très forts.
Merci Stéphane!
L'équipe ISG Alumni
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