News

Partager sur :

PORTRAIT D'ALUMNI ; FRANKLIN EYOK, ISG 2009, RISK MANAGEMENT SPECIALISTE IN THE BANKING, CREDIT AGRICOLE CONSUMER FINANCE

09 septembre 2022 Association
Vue 643 fois

Florence Delsaux : Bonjour Franklin peux-tu nous parler de ton parcours depuis que tu es sorti de l'ISG ? 

Franklin Eyok : Après ma sortie de l'ISG  j'ai intégré le secteur de l'assurance dans un grand groupe Anglais, au sein de la Direction Financière dans laquelle j'ai occupé la fonction de chargé d'études comptables pendant plus d'un an sur des  produits d’assurance non-vie.

J'ai ensuite intégré le secteur bancaire dans les domaines du contrôle interne et de la gestion des risques opérationnels comptables et financiers,  secteur dans lequel j'évolue depuis plus de 10 ans. 

Actuellement dans le domaine de la supervision des risques de crédit et financier au sein d’un grand groupe bancaire français, dans lequel j'ai pour missions d'analyser, de surveiller et de piloter les niveaux des risques que prennent les filiales internationales de ce groupe dans le financement de ses clients (petites entreprises, clients particuliers) ou au moment du lancement de nouveaux produits sur le marché. Je dois également évaluer le dispositif en place pour maîtriser ces risques et émettre des avis.

Je travaille avec différentes cultures selon les pays de résidence des filiales du Groupe parmi lesquels : la France, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, L'Allemagne, la suède, l'Egypte, le Maroc, la Chine.

 

FD : Tu as fait toute ta carrière dans le contrôle interne/la gestion des risques et la finance. Qu'est ce qui te passionne dans ce secteur pour te savoir profondément humain et empathique je le vois lors des jurys pour les oraux à l'ISG que me répondrais-tu si je te demandais derrière les chiffres de la finance il y a des humains en quoi cela est indissociable de le considérer ? 

En effet, ce qui me passionne dans ces domaines c’est de faire parler les chiffres et de pouvoir servir un de « traducteur » ou d’ « interprète ». Les entreprises et les entrepreneurs ont tendance à beaucoup penser businessou à se concentrer sur leur(s) métier(s). Mon rôle est de pouvoir aider les dirigeants à interpréter la situation financière de leur entreprise, leur inspirer confiance oucelle des actionnaires en m’assurant que les informations traitées sont exhaustives, fiables et justifiées. Je me dois également d’identifier les risques liés à l’activité et m’assurer et les moyens sont constamment renouvelés pour maitriser les risques inhérents à l’activité. Les dirigeants pour prendre des décisions doivent s’assurer qu’un maximum de risquessont recensés et que des moyens sont mis en œuvre pour les atténuer. C’est un peu comme des garde-fous pour rassurer les différentes parties prenantes. 

Un exemple de la vie de tous les jours mais qui a du sens :

Lorsque l’on traverse une route, l’objectif est d’atteindre l’autre côté. Il y’a une chance sur deux de se faire renverser. Pour minimiser les risques d’accident onpeut utiliser plusieurs leviers tels que : installer des passages piétons, installer des feux tricolores, recommander de mettre des gilets pour améliorer la visibilité des conducteurs… voilà un peu à quoi ressemble le métier de gestionnaire de risques. En cas de dépassement du feu rouge par un conducteur, il met la vie de différents piétons en danger (mais pas que), d’où l’installation par exemple de caméras de surveillance, ou de définition de sanctions pour les conducteurs… Tous ces éléments auront des effetsdissuasifs et limiteront le risque de récidive et contribueront a renforcer la maîtrise des risques liée à la traversée des piétons.

Concernant l’aspect comptable et financier, il va falloir mesurer le nombre d’infractions, d’incidents et selon un seuil de tolérance fixé. Si on est en dessous de ce seuil, tant mieux. Si on le dépasse, on peut envisager mettre un plan d’action pour réduire les risques d’accident et par conséquent les pertes financières liées par exempleaux dégâts engendrés. 

Ces thèmes sont tellement fascinant que j’ai fini par ouvrir une chaîne YouTube sur le sujet 😊

 

Peux-tu nous raconter une journée type e où toutes tes journées font face à de nouveaux défis ? 

Il n’ y a pas vraiment de journée type dans ce que je fais, les problématiques sont assez diverses. Etant donné que j’ai énormément de correspondants.

Je dois surveiller les niveaux d’expositions aux risquesdes entités et répondre aux interrogations de celles-cilorsqu’il y’a des dépassements de limites, des problèmes de compréhension de méthodologie.J’interagis avec beaucoup de directions différentes des entités. Selon les périodes il y’a également des présentations à réaliser auprès des organes de direction. 

Difficile de définir une journée type car beaucoup de choses peuvent arriver. Un plan est défini dans l’année, l’essentiel est de s’en tenir au plan et de gérer les exceptions ou les demandes ponctuelles. Lorsque l’on arrive sur son poste avec son café à la main, on se tient à un plan défini néanmoins, on ne sait pas quelles demandent urgentes nous attendent et qui vont retarder la réalisation de notre plan. 

Quels sont pour toi les enjeux futurs de ton secteur et comment te projette tu dans 5 a 10 ans

Le secteur a de très beaux jours devant lui. La gestion des risques est un secteur porteur où il y’a constammentde la demande au niveau de l’emploi quel que soit le continent. La réglementation évolue sans cesse, il faut être en mesure de la suivre, s’informer et se former aux évolutions.

Avec la dématérialisation de nombreuses fonctions et de services tels que la comptabilité, la digitalisation,l’utilisation d’internet, un domaine que je vois trèsporteur et qui nous concerne tous c’est la gestion des risques liés à la cybersécurité. Un autre domaine qui se développe c’est la gestion des risques climatiques qui est de plus en plus prise en compte.

Dans 5 ans, l’avenir nous dira (qui sait), pour l’instantcontinuer à développer des compétences et des expériences dans ce domaine très riche. 

Dans 10 ans… peut-être monter un organisme de formation spécifique à ces domaines ? 😊 Est-ce qu’il y’aurait des potentiels associés intéressés dans les Alumnis (rires) ?

Quels sont les conseils que tu donnerais à des jeunes diplômés qui veulent embrasser le même type de carrière ? 

Avant d’embrasser le même type de carrière, il faudrait peut-être contacter (au culot si on n’en connait pas) une personne dans le domaine de la gestion des risques et de la finance afin de s’intéresser au secteur dans lequel on mettra les pieds. Il faut également aimer aller vers les personnes, être curieux, avoir l’envie d’apprendre sans cesse. Heureusement on n’a pas toutes ces compétences,elle se développe sur le terrain avec le temps avec les personnes et les projets qui nous sont confiés.

Ne pas hésiter à s’inscrire au sein d’un organisme professionnel afin de se tenir informé (les informations évoluent beaucoup trop vite) sur les évolutions de la profession, les besoins réels sur le marché et se constituer un réseau. 

Enfin as-tu un souvenir de l isg que tu aimerais partager ?

Le week-end d’intégration ayant été organisé avant de participer aux premiers cours..Florence. Tout simplement mémorable ! Il nous a permis de tisser des liens très forts dès le départ et de comprendre l’importance d’aller vers les autres, le travail en groupe. 

Autre souvenir, j’étais parmi les derniers à ne pas trouver de stage. Désespéré je suis allé frapper (avec un ami) au bureau du Doyen (qui n’est plus ) pour demander un coup de main. Il nous avait accueilli, écouté et nous avait redonné un coup de boost ! Nous n’avons pas lâché l’affaire et quelques semaines plus tard, nous trouvions nos stages (sésame pour valider notre année).

Il y’en a d’autres mais je vais m’arrêter à ces deux 😊.

 

 

Envoyé de mon iPhone




Aucun commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.