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PORTRAIT D'ALUMNI : LAURENT BOUVET ISG 89, PRESIDENT ET FONDATEUR DE "RECONSTRUISONS SAINT CLOUD" PASSION D'UNE VIE !

26 août 2022 Association
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Florence Delsaux : Bonjour Laurent, quel a été ton parcours depuis ta sortie de l'ISG ?

 

Laurent Bouvet  ; Bonjour florence , j'ai immédiatement eu une activité commerciale en vendant principalement des produits d'assurance-vie et des produits de défiscalisation. À la mort de mon père, j'ai hérité de biens me dispensant d'avoir une activité professionnelle rémunérée et je me suis alors lancé à titre bénévole dans une activité purement associative en créant « Reconstruisons Saint-Cloud ! » : http://reconstruisonssaintcloud.fr

 

 

FD : Au regard de tes activités et de ton intérêt pour le patrimoine français, qu'elle a été ta motivation pour créer cette association ?

 LB : À la télévision, j'avais vu plusieurs reportages sur la construction commencée en 1997 du château médiéval de Guédelon dans l'Yonne. En l'occurrence, il ne s'agit pas d'une reconstruction à l'identique mais d’une construction ex nihilo puisqu'il n'y a jamais eu de château fort au Moyen-Âge à cet endroit et celui actuellement construit n'est pas la copie d'un château existant ou ayant existé. Toujours est-il que le modèle économique est extrêmement séduisant puisqu'il n'implique aucun financement préalable dans la mesure où l'argent nécessaire à sa construction provient des entrées payantes des visiteurs du chantier. C'est donc un modèle particulièrement séduisant puisque totalement autofinancé et, même, des bénéfices sont dégagés. Je me suis dit que ce modèle pourrait parfaitement être transposé à la reconstruction d'un monument historique disparu et, très rapidement, mon regard s'est tourné vers le Domaine national de Saint-Cloud où le château qui s'y trouvait avait disparu à l’occasion d'un incendie en 1870 lors de la guerre franco-prussienne.

 

 

FD : D'où te vient cette passion et quelles sont tes ambitions pour faire revivre ce château ?

 

LB : Il n'y a aucune arrière-pensée politique derrière tout cela mais juste le désir de réaliser quelque chose de grand, de beau et d'utile pour la France du XXIème siècle, aussi bien culturellement qu'économiquement, puisque cela reviendrait à créer un nouveau site touristique extrêmement prestigieux à 5 km de Paris.

 

Qui plus est, une intéressante exploitation économique serait envisageable dans la mesure où une espèce de « Relais & Château » pourrait être créé. En effet, au dessus des pièces de réception situées au rez-de-chaussée et au 1er étages qui seraient recréées à l'identique, les 2ème, 3ème et 4ème étages qui ne comportaient dès l'origine que des chambres pourraient accueillir un hôtel de luxe, un restaurant gastronomique, des salles de séminaire, etc… Afin de montrer tous ces aménagements intérieurs, l'Atelier COS (architecte du Ritz à Paris et du Cheval Blanc de Courchevel) a réalisé toute une étude que voici : http://www.reconstruisonssaintcloud.fr/Etude_Architecturale_Atelier_Cos.pdf

 

 

FD :  J'imagine que ce projet aussi admirable qu'ambitieux se heurte aussi à des difficultés en terme de financement ?

Quels sont les principaux freins que tu rencontres ?

 

LB : Pour créer un chantier autofinancé de cette importance, des études préalables de toutes sortes coûtant plusieurs millions d’euros doivent être réalisées et nous ne sommes pas parvenus jusque-là à réunir les fonds, ce qui est d'autant plus difficile que ce projet se situe sur le domaine public.

 

Le coût de cette reconstruction ayant été chiffré à environ 200 millions d’euros, on pourrait également imaginer qu'un investisseur mette dès le départ la totalité de cette somme et que cet édifice disparu soit rapidement reconstruit. Nous sommes à la recherche d’un semblable investisseur mais ne l'avons pas encore trouvé. Il est vrai que la crise sanitaire nous a compliqué la tâche !

 

 

FD : Il n'y a peu être pas que des freins quels sont les soutiens auxquels tu penses ?

 

LB : Nous avons jusqu'à maintenant réuni beaucoup de soutiens d'associations historiques ou d'élus locaux mais ça n'a pas été suffisant jusqu'à maintenant pour recueillir l'assentiment du Ministère de la Culture qui gère le site.

 

 

FD ;  Enfin, en tant qu'ancien élève, qu'as-tu comme souvenir de l'ISG que tu aimerais partager ?

 

LB : N'ayant fait dans notre école qu'un IIIème cycle, je n'y suis resté qu'une année et ai donc moins de souvenir que bien d'autres restés plus longtemps. Ce qui m'a le plus marqué est la diversité des profils présents dans notre promotion; le fait que le juriste côtoyait le pharmacien, le fait que le littéraire côtoyait l’ingénieur, etc… Un véritable enrichissement par la différence !

 

Merci Laurent ! 

 

Florence et l'équipe d'ISG Alumni




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