Serge Desazars : A ma sortie de l'ISG j'avais identifié le secteur du luxe comme étant une priorité dans mes recherches, essentiellement par affinité aux produits. C'est ainsi que j'ai démarré ma carrière chez Holland&Holland. J'ai connu l'esprit « start up », tout en étant appuyé à la stucture solide d'une maison comme Chanel. Puis se sont succédés différents jobs chez LVMH, Petit Bateau ou encore le groupe Lamy. Les expériences ont été variées, allant de la création, marketing produit au retail/wholesale et la communication ; mais le point commun de toutes ces expériences reste l'international.
La création d'entreprise a toujours été viscéralement encrée en moi, puisque lors de ma formation à l'ISG, j'avais créé une première société qui proposait des tapis au logo des entreprises. D'ailleurs ceux qui sont passés par les fabuleux bureaux de l'ISG à New-York dans les twin towers, ont pu en voir un aperçu.
C'est ainsi qu'en 2011 a commencé à germer en moi l'idée de la création du Baron de la Truffe. Ce fut d'abord l'identification d'un « besoin » du marché de la truffe (demande mondiale 10 fois supérieures à la production), puis l'analyse de sa structure (une multitude de petits producteurs, et une distribution trustée par des intermédiaires, les « courtiers »), et enfin un constat (seul produit de luxe pour lequel il n'existe pas de marques). Cela m'a décidé à me lancer pleinement dans cette aventure en 2013.
Je vous passe tous les détails de la création du projet, propres à toute création d'entreprise, mais aujourd'hui après 7 ans, nous avons planté 66 hectares de truffières, soit plus de 18.000 arbres, et nous cultivons tout en Agriculture Biologique. Nous sommes maintenant le leader dans la production de truffes noires Bio en France.
FD: L'ISG aujourd'hui met l'accent de part son appartenance au groupe ionis et les passerelles entres les différentes écoles tech et ingénieurs du groupe sur l'acquisition d une double compétence en design en technologie en ingénienerie notamment avec l'Epita, E-artsup et Esme Sudria pour faire des ses étudiants des manager tech de demain en quoi pensez vous que cela est un plus pour eux ?
SD : Lorsque j'étais au Lycée, nos professeurs d'éco nous parlaient des "jobs à vie". On rentrait dans une entreprise après l'école, et on en sortait à la retraite. Bien évidement ce concept n'est plus du tout d'actualité, et on sait tous que les jeunes d'aujourd'hui auront plusieurs métiers dans leur vie. Si, à la base l'ISG a toujours formé des étudiants adaptables à tous les environnements, cette possibilité qui leur est offerte de suivre des formations très différentes et complémentaires des unes des autres, leur permettra plus que jamais d'affronter ce monde de l'entreprise en perpétuel changement.
FD: Quels sont pour vous les enjeux de demain ?
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