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LE PIC UP TRUCK d'Anne-Sophie Pic, ENTRETIEN AVEC DAVID SINAPIAN ISG 92, PRESIDENT DU GROUPE PIC
Peut- être que sur la route aller de vos vacances ou sur le retour certains ont fait, ou feront une petite halte à Valence. Valence, une Ville connue pour sa gastronomie et la Maison Pic mais où depuis 3 mois maintenant on voit un nouveau Pic UP sillonner les routes de la région : le Pic Up Truck d'Anne-Sophie Pic ! Alors, quelques semaines après son lancement, David Sinapian diplômé de l'ISG en 92, président du groupe Pic revient sur cette aventure que nous avons tous pu découvrir dans la presse et sur les réseaux !
Florence Delsaux : Bonjour David, quelques semaines que le Pic up Truck est sur les routes ! Quel est votre tout premier bilan sur l'accueil de celui-ci ?
David Sinapian : Bonjour Florence : Le premier retour est positif !
Cela a été une surprise pour les valentinois de nous voir relever le Challenge de rentrer dans la Street Food où on ne nous attendait pas. C'est certes une offre plus décomplexée de burgers mais où intervient le savoir-faire de la Maison PIC. Nos burgers sont élaborés avec des produits fait maison produits au sein de la maison Pic : des recettes originales tout en gardant des classiques.
Nous avons créé des recettes très connotées Pic qui reçoivent un très bon accueil de la part du public tant sur les saveurs que sur le positionnement, avec des prix qui sont ceux du marché dans notre région. Nous avons eu beaucoup de communication autour de ce lancement et d'ailleurs nous avons accepté l'invitation d'être à l'honneur pour le Lyon Street Food Festival en septembre auquel nous sommes ravis de participer.
FD : Alors de vous ou d'Anne-Sophie qu'est-ce qui vous a motivé tous les deux pour ce nouveau volet de l'aventure Pic ?
DS : Cela fait deux ans que nous développons de nouveaux axes car c'est important pour nous d'être au plus proche des consommateurs et des habitants de la région.
De plus je dois dire qu'on s'amuse beaucoup avec ce nouveau produit et c'est une façon pour nous d'être plus présent auprès du plus grand nombre car c'est un modèle économique qui est accessible, nous avions déjà commencé dans cette voie avec Pic and Go en nous diversifiant lors du premier et deuxième confinement avec des produits livrés dans toute la France.
FD : Quand vous avez pensé à cette idée comment vos équipes l'ont accueillie ?
DS : Nous avons eu le temps avec les fermetures imposées par la crise sanitaire de nous remettre en question, ce que nous n'avons jamais le temps de faire en période normale. Cette suspension dans le temps nous a permis de se lancer dans ce projet, nous avons imaginé l'identité que nous voulions donner à ce Camion Citroën des années 70 et travaillé sur tous les aspects : la recherche du Food-Truck, l'histoire que nous voulions raconter avec nos équipes, élaborer les recettes avec une cheffe de projet au sein de la maison Pic qui a su allier les talents de chacun pour faire émerger cette nouvelle aventure. Il a fallu faire preuve d'agilité et utiliser au mieux ces mois de mise entre parenthèses. Cela nous a permis aussi de rester en lien avec nos équipes qui ont totalement adhéré à ce projet. Nous connaissant, ils n'ont d'ailleurs pas du tout été surpris par ce Challenge. Nous en sommes proches et ils savent que nous sommes toujours en train de travailler à de nouvelles idées, c'est un moyen de montrer qu'on a profité au mieux de cette période
FD : A votre avis que pourraient se dire le père et le grand-père d'Anne-Sophie avec leur Pic Up sur les routes ?
DS : Je vais vous retracer les propos de la maman d'Anne-Sophie car la meilleure façon de vous répondre est de vous dire que ma belle-mère est devenue fan de nos burgers alors qu'elle n'en avait surement jamais mangé de sa vie ! Quand elle a vu le camion avec toute l'identité, toute l'histoire de la famille Pic taguée sur toutes les faces de la carrosserie, cela l'a touchée et elle a tout de suite compris que cela aurait pu exister à l'époque de son beau-père André.
Nous voir se le réapproprier et lui faire raconter une histoire de notre temps l'a émue et Anne-Sophie est convaincue que son père et son grand père auraient adoré l'idée
FD : A quand un Pic Up Truck dans d'autres villes de France, ou pensez-vous que cela restera les Pic up dans « la ville de la Maison Pic » ?
DS : On est pour le moment limité par la santé mécanique du Pic Up, par exemple on a fait des privatisations pour des soirées de fin de tournage de films et on a loué un transporteur pour être sûr que le camion arrive en bonne santé car il a tout de même 50 ans !
Quand nous irons à Lyon en septembre on louera sûrement un plateau mais c’est certain que nous avons envie de passer à l'étape supérieure et de créer une flotte avec de nouveaux camions. On s'amuse beaucoup comme je vous le disais avec cette aventure et au jour d'aujourd'hui nous avons envie de faire de ce Pic Up Truck non plus seulement un projet seul mais une véritable activité pérenne avoir une équipe dédiée et non plus de prendre des compétences dans le groupe mais d'avoir un chef et une équipe qui gèrent le développement.
On a donc envie de pousser ce projet un peu plus loin et d'étendre le périmètre d'action car cela répond à une attente.
Quand on discute avec les clients devant le Truck tout le monde est ravi. Les retours sont très bons ce qui nous permet d'évaluer la pertinence de ce que nous avons fait. Les burgers ont un bon rapport qualité prix, les clients qui font tous les jours la queue devant le Food Truck les trouvent très bons ce qui nous pousse comme je vous le disais à un réel nouvel axe de développement de recettes, de création de nouveaux burgers, à être présents sur des privatisations, bref de faire ce projet initial une véritable petite entreprise.
FD : Parlons un peu de l'ouverture des restaurants que vous deviez attendre avec impatience, notamment avec l'ouverture de Megève ?
DS : Nous sommes contents, les réouvertures se sont bien passées partout. Les clients ont été aux rendez-vous, tous nos restaurants ont affiché complet tout l'été que ce soit à la Dame de Pic à Megève, au Bistrot d'André ou au restaurant gastronomique. En revanche nous avions décidé de ne pas ré-ouvrir Paris pour le moment, nous avons donc rapatrié nos équipes de Paris pour les dispatcher sur tous nos restaurants afin de garder le lien tout l'été avant cette reprise de septembre à la capitale.
Sur la Maison Pic, Le restaurant gastronomique a un tout nouvel outil de travail ! Avec nos jardins on a recruté un Mixoloque et nous nous lançons dans une nouvelle aventure gastronomique avec toute une gamme de nouvelles recettes de cocktails qui plait beaucoup.
Cela a vraiment été un plaisir de voir l'engouement des réservations mais surtout le plaisir de retrouver nos clients et de reprendre notre activité.
FD : Que diriez-vous aujourd'hui de cette période que vous avez vécue durant les derniers mois passés? Car pour finir elle a fait émerger de nouvelles idées et laissé du temps à l'agilité ?
DS : Cette période finalement au risque de surprendre, je pense nous aura été extrêmement bénéfique.
Je pense que cette période nous a été certes forcée mais elle nous aura permis d'avoir une respiration que nous n'avions plus depuis très longtemps, de réimaginer l'expérience que nous voulions faire vivre à nos clients, d'aborder nos collaborateurs différemment en les faisant beaucoup plus participer et de les réunir autour de ce que devait être l'expérience dans nos maisons, de créer de nouveaux produits comme le Food Truck que nous n'aurions sûrement jamais lancé par manque de temps, sinon de créer de nouveaux métiers. Tout cela est le positif que nous pouvons en retirer
Je suis certain que dans quelques mois on se retournera tous sur cette période en voyant les effets bénéfiques. Nous sommes une des professions qui a été très protégée : les salariés ont été protégés, les entreprises sur l'absence de CA ont été protégées et ont pris ce moment pour bénéficier d'un temps de recul afin de redémarrer au mieux autant physiquement que psychologiquement. Je ne dis pas que cela a été facile car on avait envie de voir de la vie dans nos Maisons mais dans le même temps intellectuellement nous n'avons pas été à l'arrêt ! Cela nous a permis de nous poser, de nous repenser, et de reprendre avec encore plus d'énergie qu'avant !
@credit photo Charlotte Terrier Directrice de la communication Groupe Pic.
Merci David !
L'équipe d'ISG Alumni
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