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PORTRAIT D'ALUMNI : JEAN-MARTIAL CARPENA, ISG 2004, CEO & CO-FOUNDER @AUDAXIA GLOBAL, (THAILANDE/MYANNMAR/SINGAPOUR) UNE CARRIERE RESOLUMENT INTERNATIONALE !

18 janvier 2023 Association
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Florence Delsaux : Bonjour Jean-Martial peux-tu nous parler de ton parcours depuis ta sortie de l’ISG ?

Jean-Martial Carpena : Bonjour Florence, j’ai obtenu mon diplôme cycle CMS Ingénierie d’affaires et négociations internationales en 2004 à l’issue de mon diplôme de maîtrise en droit des affaires Paris V Malakoff obtenu en 2002. Lors de ma dernière année de droit en 2002, j’étais également inscrit en 1ere année de DEUG Siamois (thaïlandais) au sein de l’Inalco, ce qui m’a permis d’effectuer un premier stage (juin – septembre 2002) en Thaïlande au sein de l’université de Chulalongkorn en tant que lecteur du département linguistique section langue française de la faculté des Arts et des Lettres.

Ensuite, durant ma seconde année de cycle CMS, j’ai effectué un stage au sein du cabinet Vovan et Associés sous la maîtrise de Mr. Frédéric Favre, lui-même ancien de l’ISG (1988). Professionnellement, j’ai monté une première affaire en Thaïlande, « Garment agent » pour des marques grand public en Europe, mais mon modèle d’affaires n’était pas viable et très vite l’activité a cessé en 2006.

  • En octobre 2006, je fus embauché par la société IOTA en Thaïlande, et ce fut le début de ma carrière dans le secteur de l’Assistance Technique de projets pétroliers et parapétroliers. Carrière dans laquelle j’évolue encore à ce jour. D’abord chargé d’affaires en Thaïlande, ensuite déployé à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis) en tant que responsable Operations pour le Moyen-Orient et en 2010, responsable pays en Arabie Saoudite jusqu’en 2012. Cette même année je reviens en Thaïlande pour occuper un poste de responsable régional (Thaïlande / Myanmar / Laos / Cambodge / Vietnam) pour la société Ogas Solutions, toujours dans le secteur de l’Assistance Technique de projets pétroliers et parapétroliers. Après un court passage dans une autre société d’Assistance Technique entre 2017 et 2018, j’ai cofondé avec mes associés Audaxia Global en octobre 2018. Immédiatement, nous avons créé 3 entités : Singapour, Thaïlande et Myanmar, afin de suivre nos clients pétroliers historiques. Nous entrons, en 2023, dans notre cinquième année. Nous avons vécu la crise du Covid-19 sans trop de casse, notre activité s’accroissant continuellement depuis notre création. Nous employons plus de 120 personnes dans le groupe couvrant un éventail très large de métiers et spécialités liés au secteur de l’énergie. Les secousses géopolitiques au Myanmar ont néanmoins mis l’accent sur notre rôle social en tant qu’entrepreneur responsable et nous avons pris les mesures nécessaires.
  • En 2023, j’entre dans ma 17-ème année d’expérience professionnelle dans le secteur de l’énergie et dans ce métier de l’Assistance Technique. Avoir cofondé Audaxia Global est un aboutissement professionnel mais aussi un épanouissement personnel.

 

 

FD : Tu travailles dans le secteur Oil & Gas, est-ce un secteur qui te passionne et quels sont les enjeux et défis économiques dans ton secteur actuellement et à venir ?

JMC

 

  • Avant 2006, je ne connaissais pas spécialement ce secteur. Par la suite, j’ai appris à le connaitre au contact de mes managers et de mes clients, chaque projet effectué étant une source nouvelle de connaissance mais aussi de défis techniques. C’est aussi un secteur crucial pour l’économie de beaucoup de pays à travers le monde, ce qui a permis à ma carrière de se développer notamment en Asie et au Moyen-Orient.
  • Les rencontres professionnelles et humaines autour du secteur de l’énergie et en particulier du secteur pétrolier de l’amont sont exceptionnelles, posant des défis interculturels à tous les niveaux de notre métier de l’Assistance Technique.
  • Le secteur “Oil and Gas” est le plus exposé aux influences et bouleversements géopolitiques. C’est la nature même du secteur pétrolier d’être au cœur de la stratégie d’indépendance nationale énergétique de quasiment tous les pays du monde. C’est un vecteur de développement économique central pour la population des pays producteurs et exportateurs. Voir même un vecteur d’influence dans le monde comme certains pays du Moyen-Orient. A mon sens, et pour ces raisons, ce secteur sera encore très dynamique dans les décennies à venir, avec le développement du gaz naturel en tant que combustible pour la production électrique. Les nouvelles technologies de décarbonisation au service de la production pétrolière et gazière (« carbon capture units ») permettent ouvrent des perspectives de long terme à ce secteur. La transition énergétique n’est pas forcément un défi pour les énergies fossiles du point de vue des compagnies pétrolières, dans la mesure où celles-ci, sans exceptions (internationales ou nationales), investissent dans le secteur des énergies renouvelables et des services associés. Donc finalement, la problématique n’est qu’une question de transition d’un modèle à l’autre, de la production et distribution d’énergie fossile à celle des énergies renouvelables. Cependant cette transition ne sera réellement effective que lorsque les technologies liées à la production et la distribution sur les réseaux électriques permettront aux énergies renouvelables d’être aussi efficaces que celles supportant l’énergie fossile. L’oil and gas est donc encore une industrie d’avenir.

 

 

FD : Tu travailles à l’étranger depuis de nombreuses années que retiens-tu de tes années dans les Emirats et de la Thaïlande, quels sont les us et coutumes professionnels et quels sont les éventuels codes de conduite et les erreurs à ne pas commettre ainsi que les meilleurs leviers de réussite ?

JMC

 

  • Je vis à l’étranger de manière expatriée depuis 2002, essentiellement dans 3 pays en tant que résident. La Thaïlande, les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. J’ai énormément appris toutes ces années, en particulier dans le cadre des relations de travail dans chacun de ces pays ! Imaginez la différence vertigineuse des relations hommes-femmes au bureau entre la Thaïlande et l’Arabie Saoudite ! Les codes de conduites au travail ou en société sont très complexes en Thaïlande, basés sur la séniorité et le maîtrise de soi. Alors qu’au Moyen-Orient, société dominée par les hommes, les relations humaines sont plus rudes et évoluent plus facilement vers le conflit, d’où l’attention constante à avoir afin d’éviter justement ces conflits. Ce serait trop long de détailler précisément les us et coutumes des ces pays, cela pourrait faire l’objet d’un atelier ‘’gestion des relations professionnelles dans un cadre interculturel’’ pour les étudiants de l’ISG !

 

 

FD : Tu m’as beaucoup parlé de tout ce que l’ISG t’a apporté professionnellement, peux-tu nous en dire un peu plus ? En quoi chaque jour cela te sert ?

JMC :

 

  • En réalité, l’ISG a parfaitement complété mon cursus universitaire. L’approche académique du droit des affaires m’a apporté une méthodologie de travail systématique et une logique juridique de l’environnement du travail et de l’entreprise. Alors que l’ISG m’a apporté une approche plus pratique et commerciale du monde des affaires à un niveau national et international. Dès mon 1er emploi, au sein de la société IOTA, et jusqu’à aujourd’hui (avec les mises à jour nécessaires notamment avec des certifications professionnelles ad-hoc ex. « Project Management Professional » - PMP), ma formation droit et commerce a été efficace et m’a rendu opérationnel très rapidement.

 

 

FD : Qu’est ce qui te motive chaque jour quand tu te rends à ton travail ?

JMC

 

  • Mes motivations personnelles, lorsque j’ai décidé de me lancer, reposaient et reposent toujours sur 2 piliers : mon indépendance et le libre choix de mes collaborateurs / associés. Cela a clairement définit le chemin pris pour développer notre « business », nos clients, nos méthodes et notre stratégie générale. C’était primordial pour moi que ces 2 piliers soient au cœur de notre entreprise, sans quoi rien n’aurait été accompli à ce jour par l’équipe d’Audaxia Global.

 

 

FD : Aurais tu un souvenir de l’ISG que tu aimerais partager avec nous ?

JMC

 

  • Oui, le 1er « scud » préprofessionnel reçu lors du projet en équipe de rédaction d’un rapport d’analyse financière d’une entreprise que nous devions trouver. Avec mes camarades, nous fûmes autorisés à étudier le bilan et compte de résultat de l’établissement Mercure La Défense. Notre rapport n’était pas très pertinent et donc le directeur de l’établissement nous a fraîchement corrigé. C’était épique !

 

Merci Jean-Martial !

 

Florence 

 




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